Ramener la Dulcinée au château.
27 avril 2018Vendredi 27 avril 2018 au soir, 17h59.
Assise à mon bureau, je suis dans les starting blocks, prête à quitter le bâtiment sur les coups de 18h, direction le lieu de rendez-vous pour la vente de la moto.
L’horloge numérique prend son temps, et lorsque je vois enfin les chiffres se transformer pour afficher l’heure libératrice, j’attrape mes affaires et pars en hâte vers le parking d’entreprise.
Direction le garage d’un ami afin de récupérer et stocker dans ma voiture les pare-carters de la belle qu’il nous avait gentiment commandé, et y attend sagement ma moitié, guettant le bruit du moteur de son TDM 850.
Lorsqu’il arrive, nous sommes déjà un peu en retard, et ne tardons pas plus à prendre la route.
Après avoir passé un bon moment à discuter avec le propriétaire précédent (qui a eu la gentillesse de laver la moto, et de la sortir de son allée), avoir payé et fait les papiers, nous nous préparons à repartir.
Seul le stress d’être enfin à cette étape si importante de ma vie de motarde vient perturber le sourire qui s’étale sur mon visage lorsque je la regarde, et je réalise alors que ça y est, elle est « à moi ». J’ai une moto, moi. « Ma » moto. Et mon sourire devient encore plus niais… un peu comme ça : 😍
La tête un peu ailleurs, j’enfile mon équipement pendant que mon homme finit de se préparer. Je regarde une dernière fois la moto dans son ensemble et respire profondément.
Je m’installe enfin, la tête pleine de pensées .. « Oooooh, le confort de cette selle… »; je pose mes mains sur le guidon, « Tiens, c’est un poil plus droit que la CB500F! « ; pose mes pieds à plat de chaque côté, « Elle est vraiment parfaite, pile à la bonne hauteur !! »; et finalement m’élance à la suite de ma moitié, « Respire, respire, respiiiire..!! » .
Peu rassurée à l’idée de prendre l’autoroute directement (surtout au vu des bouchons croisés à l’aller..), je suis soulagée de voir qu’il nous fait passer par des routes secondaires. Tiens, j’y vois moyen dans les rétros… Ah bah oui, c’est mieux quand c’est réglé. Haha. Ha. La boulette.. 😐
On s’arrête, je les règle, et c’est reparti, je le suis tant bien que mal, ayant peur à la fois de perdre mon homme de vue, et de faire tomber Madame avant d’avoir installé les pare-carters.
Nous arrivons malgré tout sans encombres à destination, après un peu de rocade (il a eu la délicatesse de me demander par signes si je me sentais d’en faire, avant de s’engager), et nous voilà partis pour faire une inspection minutieuse de l’état de la moto.
Il attrape les outils, et le garage n’étant pas raccordé à l’électricité, nous nous installons sous un lampadaire, avec son portable sur « lampe torche ». A l’arrache, c’est ce qu’il y a de mieux..! 💪😎
Ce soir, nous graisserons la chaîne abondamment, et noierons également le câble d’embrayage dans le gras.
Ayant vécu près de l’océan à une certaine époque, la belle a quelques points de rouille bien cachés, et du calcaire sur certains pas de vis, que nous nettoyons et regraissons.
Vient finalement le moment tant attendu de l’installation des pare-carters… Et après de nombreuses batailles pour trouver les bonnes clefs, réussir à démonter certains éléments qui étaient bloqués (et qui, vous l’aurez deviné ont par conséquent été inondés.. de graisse, oui, exactement!), mon héro du jour réussi finalement à installer les protections de ma monture! 😘
Il est alors temps pour les motards et les motos d’aller se coucher, la journée ayant été plutôt longue..
Surtout que le lendemain, il était hors de question de la laisser au garage..!
Mais ça, je vous le raconterai plus tard, patience..!
✌️💚
Oh et… gardez-le pour vous hein, mais il est possible, je dis bien POSSIBLE, que lorsque nous étions sur la portion de rocade je me sois mise à hurler très, très fort quelque chose du genre « JE SUIS UNE MOTAAAAARDE !! » .. mais chut, c’est un secret… 😇